Le chemin vers le volcan est noir de cendre. Les sommets couverts de neige sont cachés dans les nuages. Une forte rafale de vent et la bouche du volcan sont apparues. Tout près du géant dans toute sa splendeur. Et très, très calme.
Une rivière croise notre chemin. Ses rives sont couvertes de sable volcanique. Autour de tout est rouge d’airelles.
Sur notre chemin il y a un mur de lave d’une dizaine de mètres de haut. En l’escaladant, nous avons vu une langue qui déchirait la taïga. La lave ancienne est recouverte d’herbe et d’arbres. Parfois, en marchant dans une telle forêt, vous pouvez tomber dans le sol. Il faut être très, très prudent. La route était bloquée par un plateau jonché de cendres.
On a l’impression d’être sur une autre planète. La fumée grise est visible au loin. La forêt ici est morte, progressivement envahie par la mousse. Les arbres secs sortent comme des aiguilles pointues. Si un vent fort souffle, nous serons abandonnés au centre de la tempête de cendres.
Je vais à l’évent le long des scories en mouvement. L’air chaud souffle. Des miettes rouges apparaissent sous vos pieds. Même après des décennies, les parois du cratère du volcan restent chaudes. Les anciennes percées fument. Mon chemin est vers une telle percée. Les larmes coulent de l’odeur chimique.
Le sol est brûlant, vous marchez comme sur une poêle brûlante. La lave gèle dans les modèles les plus inhabituels. Sous vos pieds, vous pouvez voir les visages de créatures fabuleuses crachant de la vapeur.
Il est dangereux de s’approcher de la percée. L’odeur piquante est suffocante, d’énormes morceaux de lave tombent tout près. Mais si vous parvenez à surmonter votre peur, vous serez récompensé par un spectacle extraordinaire. Une rivière ardente jaillit des profondeurs, descendant la vallée et changeant progressivement de couleur. Le cœur s’arrête de joie à la vue de cette beauté et de la puissance de l’élément feu.
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